L’océan recouvrant 70 % de la surface de la Terre, on espère que l’énergie de l’océan relèvera les grands enjeux de la future transition énergétique. Mais si les énergies renouvelables progressent chaque année à grands pas, les énergies renouvelables marines (souvent abrégées en EMR) rencontrent encore des difficultés à se développer. Le désintérêt relatif des industriels pour certaines options technologiques, les difficultés de financement, et malgré un soutien fort de différentes autorités publiques, il n’est pas toujours facile d’avoir une vision claire de l’avenir qui attend ces énergies à fort potentiel.
L’énergie marine : définition
L’énergie des océans dépend des ressources naturelles des eaux océaniques. Ils rendent possible la production d’électricité grâce au flux d’énergie naturelle des courants et des marées océaniques et aux matériaux océaniques utilisés dans différents types d’installations. L’eau recouvre la planète à travers les océans. À ce titre, c’est une source d’énergie importante encore peu exploitée aujourd’hui. L’énergie des océans n’émet pas de gaz à effet de serre et ses matières premières sont disponibles dans de nombreux pays du monde.
Le potentiel de la technologie de l’énergie marine
- Le potentiel de la France
Prendre en compte les potentiels naturels de son territoire (11 000 000 m² d’eau sous son autorité judiciaire), la France dispose d’un fort potentiel pour développer ces technologies. Les ressources évaluées actuelles de 2 000 et 3 000 MW sont concentrées en Normandie, en Bretagne et le long de la Loire, dans les outremers et Provence des Alpes en Côte d’Azur.
- Potentiel global
L’AIE estime le potentiel théorique total des océans de la planète entre 20 mille et 90 mille TWh/an (à titre indicatif, le besoin mondial d’électricité est d’environ 16 mille TWh/an). L'apport de chaque technologie sur la consommation totale est approximativement la suivante :
- Hydroliennes et hydroliennes : 300 à 800 TWh chaque année
- Énergie houlomotrice : 8 000 à 80 000 TWh chaque année
- Énergie thermique de l’océan : près de 10 000 TWh chaque année
- Énergie osmotique : 2 000 TWh chaque année
Le Royaume-Uni, et l’Écosse en particulier, est le pays leader dans le secteur des énergies marines, montrant à la fois une détermination de construire une chaîne de distribution locale et un objectif courageux pour le développement des énergies renouvelables. Avec une puissance de 1 GW de concessions déjà attribuées et le potentiel estimé combiné de toutes les technologies dépassant 10 GW, le Royaume-Uni devrait rester numéro un en matière de capacité d’énergie océanique au cours de la prochaine décennie.
Les effets et les points négatifs de cette nouvelle technologie
Les avantages de l’énergie marine sont multiples. C’est une source d’approvisionnement potentielle très importante, en tout cas pour l’énergie marémotrice. Ce système nécessite très peu d’espace, et contrairement aux éoliennes, l’impact visuel l’est également.
L’inconvénient majeur de cette énergie est sa fonctionnalité intermittente. De plus, les installations situées en pleine mer et inaccessibles sont souvent coûteuses à entretenir. Au-delà, l'effet sur la planète n’est pas nécessairement positif, car ce type d’installation peut interférer avec les espèces marines. Au bout du compte, le premier investissement est extrêmement important. Il faut donc s’appuyer sur un positionnement particulièrement favorable pour convaincre les investisseurs.