Le défi auquel l'humanité est confrontée en ce siècle est de minimiser les émissions de dioxyde de carbone, principalement causées par la production d'énergie et la . Par conséquent, l’évolution de l'énergie nucléaire devrait être une solution valable, car elle est connue pour émettre très peu de dioxyde de carbone et également en plein essor, technologiquement.
L’énergie nucléaire : quel avenir ?
Selon les récentes prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, la production mondiale d'énergie nucléaire augmentera de 15 % d'ici 2030, mais sa place dans le mix énergétique des pays sera moins importante. Au cours des 50 dernières années par exemple, les États-Unis, sans parler d'autres pays, ont très peu investi dans l'énergie nucléaire. Néanmoins, cela pourrait réformer, car les démocrates soutiennent l'investissement dans des réacteurs nucléaires de petite et moyenne taille pour lutter contre l'urgence climatique.
La production nucléaire : quelles évolutions ?
Critiqué par certains pour les risques d'accidents nucléaires et les déchets radioactifs qu'il produit, la fin du nucléaire est peut-être envisageable pour certains, mais pas pour tous. Dans l’avenir proche, une chose est sure, la technologie déployée ne sera plus la même que celle qu’on utilise actuellement. Certaines innovations sont explorées et étudiées. Par exemple, des petits réacteurs nucléaires sont plus flexibles et ces « microréacteurs » vont de 10 mégawatts à 300 mégawatts, contre les 500 mégawatts à plus de 1650 mégawatts des réacteurs nucléaires conventionnels, sous forme de petits modules pouvant alimenter des sites industriels ou des sites isolés. Des SMR ou Small Modular Reactors flexibles sont autonomes et peuvent facilement répondre aux demandes énergétiques fluctuantes. De ce fait, ils seront utilisés en complément des réacteurs nucléaires conventionnels.
Les futurs réacteurs : à neutrons rapides, au thorium
Ces réacteurs de quatrième génération, très différente de la troisième génération actuellement utilisés, peuvent marcher à l'uranium 238 (99,3 % de l'uranium naturel) au lieu de l'uranium 235 (0,7 % de l'uranium naturel). En tant que tels, ils permettront d'extraire l'uranium du sol de manière plus rentable. De plus, ils peuvent brûler du plutonium et convertir des déchets nucléaires à vie longue à vie courte. Certains essais sont en cours, spécialement en France où sont testés des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium. Le thorium 232, plus abondant que l'uranium, est également utilisable à presque 100 %. En effet, des recherches sur l'utilisation de ce combustible pour entretenir les réacteurs nucléaires sont en cours. Une autre future innovation en matière de réacteur : le réacteur à sel fondu. Avec ce genre de réacteur nucléaire en fait, le combustible est sous forme liquide, désagrégé dans du sel fondu. Ce système augmente le rendement et réduit les déchets, et parce qu'il fonctionne à basse pression, il réduit les risques de rupture ainsi que la fuite de fluide dissipateur de chaleur, en cas d'accident, améliorant ainsi la sûreté du réacteur. Bref, l'évolution du nucléaire dans les prochaines années sera plausible.